Le coût de la remise en état des 38 000 km de canalisations de distribution d’eau en Ontario, actuellement évalués à 21,2 milliards de dollars (2 725 $ par habitant), est devenu un important centre d’attention. Non seulement on estime que 15 % de l’eau fournie n’est pas comptabilisée, mais le nombre moyen de bris annuels par 100 km est de 25, ce qui entraîne des coûts annuels de réparation d’urgence estimés à 65 millions de dollars.
Le rapport du ministère de l’Environnement de janvier 1987 intitulé « The Need for a Rehabilitation Program for Water Distribution Systems in Ontario » estimait en outre que le coût annuel du remplacement du réseau d’aqueduc de l’Ontario serait de 50 millions de dollars en supposant que seulement 50 % de la reconstruction au cours des 50 prochaines années aient besoin d’être reconstruits. On s’inquiète beaucoup de savoir qui paiera le coût de cette réhabilitation, car la plupart des redevances actuelles sur les tarifs de l’eau sont insuffisantes pour fournir un financement de remplacement. Malgré les appels de financement lancés par l’Ontario Sewer and Watermain Contractors Association à tous les ordres de gouvernement, il est évident qu’il existe une résistance importante à ces demandes. Pourtant, alors que les appels à un financement spécial résonnent dans notre industrie, les municipalités continuent de réparer environ 9500 pauses par an avec l’espoir que ce nombre continuera d’augmenter. Le ministère de l’Environnement estime toutefois que si la fréquence des pauses pouvait être réduite à 10 pauses par 100 km, une économie annuelle de 15 millions de dollars serait réalisée.
La question se pose alors de savoir si le taux de « rupture » peut être réduit de manière pratique. De nombreuses études ont identifié la corrosion comme étant la principale cause des défaillances des conduites d’eau en fonte grise et en fonte ductile. En conséquence, si l’activité de corrosion peut être réduite, la durée de vie peut être prolongée proportionnellement et le taux de « rupture » réduit.